L’élément principal de mon affiche est un cerveau. Il rappelle que Suzanne est atteinte de démence sémantique, une forme de la maladie d’Alzheimer.

Au centre du cerveau, j’ai placé un cœur pour rappeler que, malgré la maladie, l’amour continue d’exister entre les personnages. La fissure qui les traverse représente à la fois la maladie qui abime le cerveau de Suzanne, et aussi la rupture dans le projet de vie du couple, qui voit la maladie grignoter peu à peu son intimité.

Dans le cerveau, j’ai également inséré certains éléments du film :

Tout d’abord, la passion de Suzanne lorsqu’elle n’était pas encore rongée par la maladie : l’art.
J’ai également dessiné un tas de factures, que Suzanne ne parvient plus à gérer elle-même. 

Au milieu du cerveau, figurent un doudou pour rappeler l’enfant qu’elle redevient, une note de musique, en référence à son aide à domicile qui lui fait découvrir de nouveaux sons, ainsi qu’une voiture, sans oublier une caméra, pour fixer les moments heureux.

De la même façon que les costumes sont liés au décor dans le film, j’ai ajouté des couleurs qui restituent les émotions ressenties par Suzanne. Ensemble, elles renvoient l’image d'un cerveau arc-en-ciel. C’est peut-être ça la folie !

Enfin, la phrase « C’est tout le temps le bordel, la vie c’est le bordel » est prononcée par Noémie, la femme d’Alex, lorsque le couple se pose des questions quant à l’avenir de leur famille. Doivent-ils faire un enfant maintenant, sachant que la maladie de la mère d’Alex la fait retomber en enfance ? Doivent-ils reporter leurs projets à plus tard, ou vivre la vie au présent ?
Je trouve que cette phrase résume bien le film, et la vie en général : sans inattendu, sans un grain de folie, la vie serait neutre et sans intérêt.