Max de Radiguès
Jeune auteur de BD né en 1982, Max de Radiguès crée depuis une bonne décennie "des albums reconnaissables par leur ligne claire, leur style épuré et la mise en avant des personnages. Pas de décors détaillés, d’illustrations ultra-réalistes ou de recherche plastique sophistiquée : le trait se veut simple et le dessin est utilisé avant tout au service du récit."
« J’essaie que le texte prenne le moins de place possible pour laisser le récit ouvert et laisser les images parler ».
L'auteur de bande dessinée est aussi éditeur à l’Employé du Moi. En plus de ses livres, Max de Radiguès est très attaché à la pratique du "fanzinat". Ses projets, comme L’âge dur, Orignal et Bâtard paraissent en fanzines mensuels envoyés par la poste aux lecteurs avant de devenir des livres (voir son site référencé ci-dessous).
Son dernier livre, Bâtard aux éditions Casterman figure dans de nombreuses sélections dont celle 2018 du projet "Petite Fureur" ; il a aussi reçu le Prix de Lycéens du festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême en 2018 et le Prix Polar SNCF 2018.
L'adolescence, son sujet de prédilection
"Quel que soit le genre auquel il s’essaie ou le public auquel il s’adresse, ce sont les liens entre les personnes qui constituent la substance de ses livres... Même quand j’essaie de ne pas le faire, je le fais », dit-il à propos de Bâtard. Pour cet album, il voulait faire quelque chose de différent : un récit frontal, brutal, axé sur l’action. Pourtant, le livre a très vite glissé sur l’essentiel : la relation entre une mère et son fils... Plus particulièrement, l’adolescence tient une place de choix dans son œuvre : beaucoup de ses livres traitent de cet âge de la vie (L’âge dur, Orignal) ou s’adressent aux adolescents (Simon et Louise, Frangins). L’auteur évoque cette période avec beaucoup de justesse et de finesse... « J’ai commencé à m’intéresser aux récits pour adolescents lorsque j’étais libraire. Je devais conseiller des livres à des pré-ados et ados et je me suis rendu compte que la plupart des gamins lisaient des bandes dessinées qui laissaient franchement à désirer. Des albums pleins de stéréotypes, misogynes, potaches. Or, l’adolescence est un moment très riche. Je voulais faire des albums où les ados ne sont pas des attardés boutonneux, où les parents et les profs ne sont pas débiles. Je voulais faire quelque chose que j’aurais eu envie de lire à cet âge-là et surtout, ne pas prendre les ados pour des idiots. Alors qu’en littérature pour ados on peut parler en profondeur de plein de sujets difficiles, dès qu’il y a du dessin c’est plus compliqué de trouver des sujets sérieux. »
La Fédération Wallonie-Bruxelles a aidé Max de Radiguès dans son parcours de créateur via les bourses suivantes :
en 2015 : Projet « Bâtard » 2.500€
en 2012 : Projet « Orignal » 9.000€
en 2009 : Projet « l’âge dur » 2.500€
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Son site
Les extraits entre guillemets de cet article sont issus de : Le carnet et les instants n°199, article de Fanny Deschamps intitulé : "Parcours de Max de Radiguès. Au service du récit".