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Reconnaissance UNESCO élargie pour la construction en pierre sèche

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Reconnaissance UNESCO élargie pour la construction en pierre sèche

La construction en pierre sèche est désormais un patrimoine UNESCO élargi à la Belgique.

Andorre, l'Autriche, la Belgique, l'Irlande et le Luxembourg ont officiellement rejoint, ce 5 décembre 2024, la Croatie, Chypre, la France, la Grèce, l'Italie, la Slovénie, l'Espagne et la Suisse dans l'inscription multinationale de la « construction en pierre sèche, connaissances et techniques » sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. 

La construction en pierre sèche constitue un savoir-faire ancestral utilisé depuis des millénaires dans le monde entier. Encore pratiquée aujourd’hui, notamment en Wallonie, cette technique consiste en l’assemblage de pierres de différents calibres sans utiliser de liant ni de mortier dans le but de construire un ouvrage stable et durable. Utilisée comme mur de soutènement ou délimitant certains espaces, la construction en pierre sèche peut aussi prendre l’apparence de caves voûtées, de citernes, de chemins piétons, etc. Ces constructions, établies avec les pierres de la région (schistes, calcaires, grès), sont le reflet de la géologie locale. Chacune des pierres choisies, posées et calées, nécessite réflexion, rigueur et maîtrise de la personne la mettant en œuvre. 

La technique de la pierre sèche est étroitement liée à de nombreux aspects de l'agenda 2030 pour le développement durable : utilisation raisonnée des ressources locales, aménagement paysager respectueux de l’environnement, drain naturel en cas de fortes arrivées de l’eau à des endroits sensibles et moyen d’éviter les coulées de boues, ou encore accueil de biodiversité.   

En outre, la technique de la pierre sèche participe à la création de lien social entre les praticiens et praticiennes qui se retrouvent pour « construire ensemble ». En Wallonie, plusieurs associations de bénévoles organisent des chantiers participatifs. Le Réseau belge de la pierre sèche vise à renforcer les échanges entre les différents domaines et acteurs entourant la pratique. 

Au-delà de nos frontières, ce dossier de candidature multinational a été préparé grâce à la coopération de 13 pays, en consultation avec ceux et celles qui pratiquent la construction en pierre sèche, les expertes et experts concernés, les ONG et les organismes publics, qui souhaitaient obtenir collectivement une reconnaissance internationale supplémentaire de cet élément du patrimoine vivant. Ces personnes se sont engagées à s’unir pour sauvegarder la pratique pour les générations futures.  

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