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Education permanente - Le temps du commun

Voilà huit ans que le secteur de l’éducation permanente ne s’était pas réuni. 

Et durant tout ce temps, le monde a bien changé : Accélération de la temporalité du travail, pandémie, perte de lien, prédominance des réponses aux besoins immédiats des populations au détriment d’un travail plus réflexif, présence de plus en plus prononcée du numérique…

Autant de thématiques qu’il devenait urgent de traiter et qui ont poussé les acteurs du secteur à se retrousser les manches lors d’une journée de réflexion organisée le 21 octobre 2022.

Ce jour-là, des travailleurs et travailleuses issus de structures de « l’EP » de toute la Fédération Wallonie-Bruxelles étaient présents pour une journée de réflexion intitulée «Actualités de l’action d’éducation permanente, entre urgence et émancipation ».

Au programme, des discussions en sous-groupes à propos de cinq enjeux primordiaux pour le secteur : la mobilisation ; la participation des populations et exercice de la citoyenneté ; la temporalité (et partant, le « temps long » que requièrent les démarches d’éducation permanente) ; les effets des crises sur les populations minorisées ; transformation politique de la société et enfin, les enjeux du numérique.

Mais pourquoi une telle réflexion ? Parce qu’avec les transformations que connaît actuellement notre société, l’EP se trouve en quelque sorte à un tournant. « Le monde est en train de changer. La question des droits culturels n’est plus taboue », osait d’ailleurs Freddy Cabaraux, administrateur général de la Culture à la Fédération Wallonie-Bruxelles lors de sa présentation de la journée, avant d’affirmer que « les champs socioculturel et culturel ne sont plus séparés ». Et pour preuve : la réforme du secteur en 2018 a fait disparaitre la notion de « champ » dans le titre du décret, signe pour Patricia Hubert, la directrice générale adjointe du service de l’Éducation permanente et de la jeunesse, que l’éducation permanente « se situe désormais au fondement des politiques publiques, plutôt que d’être un instrument parmi d’autres ». Quand bien même, cette transversalité ne devrait pas empêcher de penser « l’identité » de l’éducation permanente, une identité qui ne soit « ni trop large, ni trop figée », ajoutait-elle encore.

Bénédicte Linard (Ecolo), ministre de la Culture de la FWB ne disait d’ailleurs pas autre chose lorsqu’elle a pris la parole à sa suite. « La critique de la société, du pouvoir, l’environnement, le climat : tout a un côté culturel. La culture de la démocratie est une composante de la culture », explique-t-elle. Avant de souligner que l’éducation permanente constitue « une solution à la crise de la représentativité que traversent nos sociétés » et d’exposer son souhait de voir naître des partenariats entre éducation permanente « et des bibliothèques, des théâtres, des compagnies ».

Les quelques 200 professionnels du secteur réunis ce 21 octobre étaient donc là pour prendre le temps de la discussion, de la réflexion, s’accorder une parenthèse dans un contexte tendu où les crises s’enchevêtrent. 

Une suite est attendue : pour « continuer à rêver » mais aussi « agir concrètement », le secteur de l’éducation permanente se voit d’ores et déjà fixer un prochain rendez-vous, en 2023. Une seconde journée thématique qui sera notamment consacrée à l’action de l’éducation permanente telle que pratiquée par d’autres acteurs culturels. Comme un écho au souhait formulé en début de journée par la ministre Bénédicte Linard de voir se nouer des synergies entre l’éducation permanente et le monde de la culture.

Retrouvez l’entièreté de l’article sur le site d’Alter Echos

Découvrez l’aftermovie et quelques témoignages d’acteurs et actrices du secteur présents lors de cette journée riche en échanges et réflexions ! 

Pour accéder à toutes les ressources découlant de cette journée, nous vous invitions à consulter le site de l’Education permanente.

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