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La culture vivante de la fête foraine

La culture vivante de la fête foraine a été reconnue, début 2021, comme chef d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

En Fédération Wallonie-Bruxelles, il n’y a pas une ville, pas une commune qui ne voit s’installer à un moment ou un autre de l’année, une foire et ses manèges colorés. 

Depuis l’enfance, nous avons tous, des souvenirs de manèges, d’attractions à sensations fortes, de jeux de tirs et d’adresse, de stands de friandises… et nous attendons parfois avec beaucoup d’impatience le moment de retrouver ces rassemblements itinérants de forains. Ceux-ci se distinguent entre eux par leurs métiers et leurs tournées. Par métier, il faut entendre non seulement l’attraction proprement dite, mais l'ensemble des éléments qui l’accompagnent sur la tournée : caravane, groupe électrogène, remorques… créant ainsi un vrai petit village dans le village, lorsqu’ils s’installent.

Dans sa reconnaissance, la Fédération Wallonie-Bruxelles a été sensible au fait que la culture foraine se fédère autour de valeurs fortes : le nomadisme qui leur confère un fort sentiment de liberté, l’importance de la famille, la solidarité, la débrouillardise élevée en maître-mot. Une des caractéristiques essentielles de cette communauté de voyageurs est sa réactivité, sa perméabilité aux inventions et aux progrès techniques de notre société, renouvelant ainsi constamment la féerie de la fête.

La transmission de la culture foraine et des savoir-faire qui y sont associés se fait surtout par l’oralité et la transmission intergénérationnelle dans un cadre familial. La plupart suivent les traces de leurs parents depuis des générations pour continuer la profession. Néanmoins, cette culture spécifique reste ouverte au monde extérieur en intégrant, souvent par mariage, de nouveaux membres. 

Bien que la fête foraine soit toujours très vivante, elle doit faire face à des menaces de disparitions : la concurrence en loisirs toujours plus grande, l’éloignement des forains des centres villes, la hausse des coûts des emplacements…

La reconnaissance par la Fédération Wallonie-Bruxelles de la Culture foraine comme « chef-d’œuvre » de patrimoine vivant doit permettre de sensibiliser tous les acteurs à la nécessité d’assurer la pérennité de cette culture et témoigne de la valeur de ces traditions sociales, culturelles et artistiques spécifiques et multiséculaires. La fête foraine est une tradition vivante et dynamique, un fait culturel populaire, ancré dans le tissu social.

Quelques chiffres

  • La communauté des forains compte environ 330 entreprises familiales en Wallonie et 75 à Bruxelles. Aux groupes de forains actifs, il faut ajouter les fournisseurs, fabricants et artisans et les personnes venant travailler sur le champ de foire (artificiers, animateurs). Au total, cela représente à peu près 2000 personnes concernées.
  • Le public doit aussi être envisagé puisque lui aussi participe à la magie de la fête. A titre d’exemple, 1.5 millions de personnes visitent la Foire de Midi à Bruxelles et 1.5 millions de personnes montent sur les manèges de la Foire de Liège. Cela illustre très bien l’attachement populaire ressenti par tous, enfants ou adultes, à la culture foraine.

Lien avec d’autres éléments du patrimoine immatériel

Depuis des siècles, tel un comme un rendez-vous immuable, les foires ont été accueillies dans les villages ou les villes, toujours à peu près à la même date.

Cette date révèle presque toujours un lien inextricable entre la fête foraine et d'autres coutumes sociales, rituels ou événements festifs de l'histoire de la ville ou du village qui les accueillent (ducasse, procession, carnaval, etc.). La fête foraine est porteuse d’un patrimoine immatériel qui complète, toujours aujourd’hui, d’autres éléments du patrimoine immatériel. 

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