La Saison des Cultures numériques : des créations multiformes, à la portée de tous
22 septembre - 30 novembre 2016
L’art numérique transcende les disciplines artistiques classiques et utilise l’informatique pour interroger notre société contemporaine au gré de performances et installations interactives. La Saison des Cultures Numérique (ex-Quinzaine numérique et Festival des Arts numériques), organisée par la Fédération Wallonie-Bruxelles, propose cette année pas moins de 26 évènements à Bruxelles, Liège, Namur, Mons et Charleroi durant plus de deux mois !
Des créations multiformes
Ces créations singulières prennent forme à travers diverses expressions : installations interactives, art sonore, performances... En exploitant les technologies numériques, elles en font ressortir des essences de rêve, d’utopie ou de réflexion sur nos enjeux sociaux. Les artistes de création numérique réalisent d'étonnantes hybridations entre technologie et art. La plupart de leurs œuvres témoignent de diverses relations invisibles entre l’homme et l’environnement (souvent urbain), expériences sans cesse renouvelées que les spectateurs sont invités à s’approprier.
L’art numérique est un art libre en constante mutation, explorant des multiples champs tels ceux, de la danse, des installations lumineuses, des performances, des ateliers de création d’objet via imprimante 3D, du graphisme typographique, de la sculpture hybride, de la musique électronique, de la réalité virtuelle… C’est dans cette optique que la Fédération Wallonie-Bruxelles a décidé d’élargir l’événement qu’elle organise en parlant des « Cultures numériques ». La Saison des Cultures numériques vise à démocratiser les Arts numériques, en leur faisant bénéficier d'une vitrine, jusqu'au 30 novembre 2016.
A la portée de tous
Pas besoin d'être un accro de l'ordinateur et de maîtriser le langage des codes-sources pour apprécier l'art numérique. Point de rencontre entre la machine, la technologie et l'homme, les cultures numériques séduisent, bien qu’encore assez méconnues du grand public. Le secteur s’est développé de façon exponentielle et est aujourd’hui reconnu comme un bassin de créativité qui s’expose à un niveau international.
On ne sera pas étonné d’apprendre que le développement des arts numériques intervient souvent au sein de cultures urbaines, sous forme de projet de groupes et de manière transversale, sans frontières entre les disciplines traditionnelles du champ culturel. Le vocabulaire des cultures numériques est souvent teinté d’anglais (voir notre lexique) étant donné l’utilisation de l’informatique comme langage initial mais aussi comme point de départ ou de rencontre. Les artistes suscitent à l’échelle internationale des échanges entre les secteurs de la culture, de l’enseignement, de l’informatique, des mathématiques et de l’industrie... Tout en nous faisant réfléchir à nos modes de consommation. Ils ont une approche décomplexée de la création et du rapport aux "nouvelles technologies", capables de questionner leurs impacts esthétiques, culturels et sociétaux qu’ils ne cessent de réinventer. Leurs œuvres concernent avant tout l'humain dans son identité, son rapport au corps et à l'espace, son inscription dans la société et ses modes de consommation...
Aides publiques au secteur
La Fédération W-B subventionne les arts numériques via la Commission des arts numériques qui analyse les projets, adresse ses avis et propose des soutiens à la Ministre de la Culture pour décision. Les aides sont de cinq types : aide à la conception ; aide à la production : aide à la promotion ; aide à la diffusion ; aide aux évènements.
La Saison des Cultures numériques est également une initiative de la Fédération W-B.
Les opérateurs participants ont été sélectionnés sur base d’un appel à candidatures lancé début mai 2016.
Lexique – le langage des arts numériques
La Fédération W-B entend par « œuvre d’art numérique » toute création innovante associant des médias différents (données, images animées ou non, son, textes, vidéos, ...) grâce à des processus informatiques et des technologies numériques, en vue de proposer un « usage » reposant principalement sur une « interactivité » (cette dernière notion tenant compte de l’état de l’art en création interactive). Cette œuvre sera destinée notamment à une édition sur support numérique (off-line), à une diffusion sur un réseau (on-line), ou à une présentation dans un environnement accessible au public.
Beatbox : « boîte à rythmes humaine », consiste à imiter des instruments (principalement des percussions) en utilisant la voix, son essor remonte au début des années 1980, à New York.
Bitcoin : de l'anglais « bit », unité d'information binaire, et « coin », pièce de monnaie ; monnaie cryptographique et système de paiement dont l’unité de compte est le bitcoin, limitée à 21 millions d'unités et divisible jusqu'à la huitième décimale. Toutes les transactions sont vérifiées par les nœuds du réseau et enregistrées dans un registre public et infalsifiable appelé « blockchain ».
Blockchain : technologie de transmission d’informations transparente et sécurisée, fonctionnant sans organe de contrôle.
Circuit bending : activité qui consiste à court-circuiter de façon volontaire des instruments de musique de faible tension électrique comme des jouets pour enfants ou des petits synthétiseurs de façon à créer de nouveaux générateurs de sons.
Cryptomonnaie : monnaie électronique utilisant la cryptographie pour valider les transactions et émettre la monnaie elle-même. Monnaie alternative car sans cours légal.
Fab lab : contraction de l'anglais « fabrication laboratory » (laboratoire de fabrication), lieu ouvert au public où sont mis à sa disposition toutes sortes d'outils, notamment des machines-outils pilotées par ordinateur, pour la conception et la réalisation d'objets. La caractéristique principale des fab lab est leur ouverture. Ils s'adressent aux entrepreneurs, aux designers, aux artistes, aux bricoleurs, aux étudiants ou aux hackers, qui veulent passer plus rapidement de la phase de concept à la phase de prototypage, de la phase de prototypage à la phase de mise au point, de la phase de mise au point à celle de déploiement, etc.
Geek : personne passionnée par un ou plusieurs domaines précis, terme plus souvent utilisé pour les domaines liés aux « cultures de l'imaginaire » (le cinéma, la bande dessinée, les jeux vidéo, etc.), ou encore aux sciences, à la technologie et à l'informatique.
Glitch art : esthétisation d'erreurs analogiques ou numériques, comme des artéfacts ou des bugs, par corruption de code ou de données ou manipulations d'appareils électroniques (comme le circuit bending). Un glitch est le résultat inattendu d'un mauvais fonctionnement. Le terme décrit les anomalies qui peuvent se produire dans les logiciels, jeux vidéo, images, vidéos, audio et toute autre forme de données. Il est associé à la musique depuis le milieu des années 1990 pour décrire un genre de musique électronique (le glitch). Peu de temps après, alors que des artistes visuels comme Serge Uro ou Tony "Ant" Scott commencent à adopter le glitch comme une esthétique de l'ère numérique, le glitch art en vient à faire référence à la totalité des arts visuels.
Hacker : informaticien qui crée, analyse et modifie des programmes informatiques pour améliorer ou apporter de nouvelles fonctionnalités à l'utilisateur ou qui utilise ses connaissances de la sécurité informatique pour en rechercher et en exploiter les faiblesses.
Hacklab : un hackerspace, hacklab ou media hacklab est un lieu où des gens avec un intérêt commun, souvent autour de l'informatique, de la technologie, des sciences, des arts, peuvent se rencontrer et collaborer.
Mapping vidéo: animation visuelle projetée sur des structures en relief comme une façade.
Metafont : logiciel libre conçu par Donald Knuth en 1977, permet de créer des polices de caractère de manière ludique et intuitive.
Net Art : désigne les créations interactives conçues par, pour et avec le réseau Internet. Des galeries virtuelles et des revues électroniques apparaissent et se consacrent à cette forme d’art naissant, relayées par de nombreux groupes de discussion et forums en ligne initiés par les artistes eux-mêmes. Dans ce contexte, le travail artistique vise au moins autant la conception de dispositifs interactifs que la production de formes de vie en ligne ou d’occupation du réseau. Internet y est tout autant investi comme un atelier que comme un lieu d'exposition.
Peer to peer : pair à pair (traduction de l'anglicisme peer-to-peer, souvent abrégé « P2P »), modèle de réseau informatique proche du modèle client-serveur mais où chaque client est aussi un serveur.
Scenocosme : œuvre interactive d’art numérique alliant son et vidéo projection.
Video looper orchestra : nom donné à une œuvre d’art numérique faisant partie du programme 2016 de la Saison des Cultures numériques désignant un spectacle musical visuel et participatif basé sur les sons et vidéos récoltés préalablement auprès de participants.
Contacts Presse
Administration générale de la Culture: Claire GERRITS - 0479 65 02 92 - claire.gerrits(at)cfwb.be
Cabinet de la Ministre de la Culture : Jérôme HARDY – 0497 54 02 51 – jerome.hardy(at)gov.cfwb.be
