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Bilan de Joëlle Milquet en matière de Culture

18.04.2016 15:32 Il y a : 9 yrs

Joëlle MILQUET présente son Bilan en matière de Culture Il s’agit d’un résumé laissant de côté, par souci d’efficacité, de nombreuses initiatives.



I. Lancement et premiers résultats de l’opération ambitieuse de réforme de la culture « Bouger les Lignes »


En moins d’1 an et demi, l’opération de réformes « Bouger les Lignes » représente plusieurs centaines d’heures de consultation et autant de participants. A titre indicatif, les ateliers ont regroupé, en moyenne, entre 15 et 80 représentants des secteurs artistique, culturel et créatif ; les grands rendez-vous ont à chaque fois rassemblé entre 400 et 800 personnes.
Rétroactes
Le 19 janvier 2015 a été lancée l’opération « Bouger les Lignes », au Théâtre national. La ministre y a exprimé sa vision ambitieuse du changement. (voir en annexe) Un an plus tard, les conclusions de la première coupole « Artistes au centre » étaient présentées à l’Opéra royal de Wallonie à Liège, le 22 janvier 2016 : les lignes de l’horizon culturel de la Fédération Wallonie-Bruxelles se dessinent et elles semblent faire consensus.
Le pari n’était pas gagné d’avance. Une énième consultation du secteur pour aboutir à des constats sans solutions ? Il n’en fut rien et la parole collective s’est exprimée pour écrire l’avenir des politiques culturelles de la Fédération Wallonie-Bruxelles, aux côtés du Cabinet de la Culture, de l’Administration générale de la Culture de la Fédération et de l’Observatoire des Politiques culturelles.
Le choix de la consultation pragmatique et prospective semblait être le bon. En partant des vécus du terrain, en avançant à coups de propositions concrètes, en dépassant les intuitions, en se laissant le temps d’accéder à l’information, nous avons fait, avec les secteurs concernés, de la politique dans le sens du mot « démocratie ».
Les trois objectifs de l’opération « Bouger les lignes »
En début de parcours, nous nous étions fixés trois objectifs à atteindre en concertation avec le secteur :

  1. Le premier objectif de « Bouger les Lignes » vise le déploiement d’une nouvelle offre culturelle. Il faut avant tout déplacer le curseur sur la création et l’artiste au lieu de le mettre sur l’institution et donc préparer un plan d’action de soutien aux artistes et d’investissement dans la création. Il s’agit aussi de conclure une nouvelle alliance Ecole-Culture, d’écrire la stratégie culturelle numérique francophone et de s’insérer dans l’économie créative. Les coupoles « Alliance Culture-Ecole » et « Plan culturel numérique » poursuivent leurs travaux et pourront être à l’ordre du jour de la rentrée culturelle de « Bouger les Lignes », en septembre prochain.
  2. Le deuxième objectif concerne le soutien à une nouvelle demande en investissant dans les publics et dans leur renouvellement et ce, notamment, en assurant la diversité culturelle et en développant une nouvelle politique de démocratisation/d’accessibilité. La coupole « Démocratie et Diversité culturelle » a été lancée à Mons, en décembre dernier, lors du colloque de l’Observatoire des Politiques culturelles ; elle sera également abordée en septembre.
  3. Le troisième objectif doit amener à construire une nouvelle gouvernance culturelle et à définir un nouveau paysage culturel simplifié, optimalisé, coordonné et décloisonné ; en adéquation avec les expériences et les besoins du terrain et de l’administration communautaire. La coupole « Nouvelle Gouvernance culturelle » doit aider à mettre en place une politique culturelle juste et efficace qui tienne compte aussi des contraintes budgétaires et institutionnelles.

Les conclusions de la coupole « Artistes au centre »
La plupart concernait le champ des compétences liées à la Culture, à l’Education et à de l’Enfance. Pour ce qui ressort des attributions de ses collègues du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ou d’autres niveaux de pouvoir, à savoir les communes, les provinces, les Régions ou le fédéral, elles sont reprises dans des cahiers spécifiques et des rencontres avec les autorités citées entre les lignes de la synthèse doivent encore se tenir, en collaboration avec les co-présidents de la coupole.
En priorité, la question centrale du statut – ou quel que soit le nom donné à un dispositif social, juridique et fiscal cohérent et respectueux à inventer eu égard aux rythmes et à la polymorphie des métiers artistiques et technico-artistiques, un dispositif qui valorise aussi l’immatériel. Joëlle Milquet avait déjà pris contact avec son homologue flamand, Sven Gatz, qui a accepté de porter avec elle cette question au fédéral. En amont, elle souhaitait organiser avec lui un colloque international pour mettre le débat en perspective et faire émerger un dispositif concret, en collaboration avec le Guichet des Arts. Guichet des Arts qui a d’ailleurs produit une étude sur la question en décembre dernier.
Au sujet de la formation initiale, des aménagements devraient pouvoir se mettre en place pour la rapprocher des réalités professionnelles, pour rapprocher les étudiants du monde professionnel par des mécanismes d’accompagnement comme les stages, le compagnonnage ou le parrainage.
D’autres points d’attention comme les médias et spécifiquement les questions de la porosité de la RTBF et d’accords de diffusion avec les télévisions communautaires doivent aussi être portés ; la question du soutien à l’exportation et bien d’autres qui figurent dans la synthèse de la coupole, devront également faire l’objet de tables rondes interministérielles.
Ces rencontres, citées à titre d’exemples, devront aboutir à des accords de coopération culturelle pour fluidifier nos politiques culturelles et coordonner nos actions en matières culturelles et artistiques.
Tout l'enjeu est de rester connectés avec les secteurs, dans la continuité de « Bouger les Lignes ». Une piste concrète réside justement dans une proposition de la synthèse « Artistes au centre ». C'est la question du soutien aux fédérations sectorielles : permettre à celles qui existent de pérenniser leurs actions ; permettre aux disciplines plus éclatées de se constituer en groupement représentatif.
Ce n’est pas renier le nécessaire décloisonnement des politiques culturelles que de favoriser les regroupements sectoriels destinés à porter les spécificités de leurs membres. Si nos politiques culturelles doivent être transversales, il importe de garder un contact qui favorise la diversité artistique et prend en compte les caractéristiques des différentes pratiques.
On voit bien que les secteurs qui ont pu se structurer pèsent davantage dans les décisions qui les concernent. Nous devons permettre à tous les secteurs de participer équitablement à la décision et de s’impliquer dans les orientations de la Fédération Wallonie-Bruxelles. A terme, des budgets de fonctionnement et une maison des fédérations permettront une concertation permanente, à la fois sectorielle et transversale. Cette idée de partage, de mutualisation et de mise en réseau jalonne l’ensemble du rapport. A ce titre, il évoque la nécessité de mettre en place des guichets décentralisés sur l’ensemble du territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles, des lieux d’échange d’informations, de pratiques et de services. Des structures existent déjà, reste à les renforcer et à les coordonner sous la forme d’un attelage local intégré, à l’écoute des créateurs et en connexion avec les nouvelles politiques culturelles de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les PointCulture, le Guichet des Arts, SMart et les Comptoirs des Ressources créatives sont sans contexte les interlocuteurs à mettre autour de la table pour construire ensemble un réseau de structures-relais avec des ateliers, des postes bureautiques, une présence expérimentée, des informations sur les résidences, les bourses, les formations, les contrats, l’entrepreneuriat…
Dans le même ordre d’idées, l’accès à l’information doit être centralisé à travers une plateforme numérique unique, active, pratique et transversale à l’adresse des publics et des professionnels des arts, de la culture et de l’éducation (enseignants, étudiants, artistes, programmateurs, médiateurs…). Elle doit intégrer un annuaire des professionnels (artistes et métiers connexes), des salles, des formations, des bourses, des concours, …
Un maillage d’informations et d’infrastructures doit donc se tisser sur le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles, au départ des espaces existants et au service de la création, de la promotion et de la diffusion de la culture belge francophone.
Les conclusions ont déjà pu être balisées par de nombreuses actions :

Les mises en oeuvre des conclusions « artistes au centre » par la ministre :

  • Imposer de nouvelles conditions dans les contrats-programmes pour protéger les artistes

Le nouveau décret « arts de la scène » imposera désormais un plan de promotion des artistes, des normes claires en matière d’investissement dans la part et l’emploi artistique, une nouvelle transparence des modes de rétribution des artistes engagés, et des obligations en matière de soutien aux écritures et aux auteurs vivants en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Concernant l’affectation des budgets une plus grande transparence sera assurée par une répartition en quatre cellules des charges liées :
1. aux infrastructures et, le cas échéant, l’existence ou non de droits réels sur l’infrastructure immobilière ;
2. à l’investissement dans les activités artistiques ;
3. au fonctionnement ;
4. aux missions spécifiques éventuellement confiées.

  • Améliorer le statut des artistes et intermittents

En priorité, la question centrale du statut - ou quel que soit le nom donné à un dispositif social, juridique et fiscal cohérent et respectueux à inventer eu égard aux rythmes et à la polymorphie des métiers artistiques et technico-artistiques, un dispositif qui valorise aussi l’immatériel - . J.Milquet a déjà pris contact avec mon homologue flamand, Sven Gatz, qui a accepté de porter avec moi cette question au fédéral. En amont, il est prévu d’organiser avec lui un colloque international pour mettre le débat en perspective et faire émerger un dispositif concret, en collaboration avec le Guichet des Arts. Guichet des Arts qui a d’ailleurs produit une étude sur la question en décembre dernier.».
Il a été prévu que les prestations des artistes dans le cadre des compétences de l’ONE ou de l’école et des académies sont des prestations artistiques, le cas échéant, et idéalement dans le cadre d’un contrat d’emploi.

  • Améliorer la formation initiale et continuée

Au sujet de la formation continue, un budget de 100.000 euros a été augmenté cette année, et cela va continuer à se déployer. les fonds de 250.000 euros de la commission paritaire 304 sur seront libérés base d’une proposition d’affectation que nous discuterons avec les employeurs et les syndicats. Nous avons augmenté de plus de 500.000 euros les politiques de culture à l’école depuis 2015, et cette année nous lançons un appel à projet de résidences d’artistes à l’école, permettant une présence sur le long terme des artistes au sein des écoles, les projets débuteront à la rentrée de septembre.

  • Mutualisation : création d’une représentation culturelle intersectorielle

Le soutien aux fédérations sectorielles a été décidé. Il s’agit de permettre à celles qui existent de pérenniser leurs actions ; permettre aux disciplines plus éclatées de se constituer en groupement représentatif. C’est dans ce sens que notamment a été soutenu Aires Libres, nouvelle association fédérative dans le secteur du cirque et des arts de la rue.
Dès cette année, des budgets de fonctionnement sont prévus pour assurer le lancement du projet d’une maison des fédérations artistiques où se retrouveront les représentants de tous les secteurs des disciplines artistiques et socio-culturelles et qui permettra une concertation permanente, à la fois sectorielle et transversale et une dynamique libre de cogestion du secteur, de déploiement de projet, d’interdisciplinarité, de représentation du secteur

  • Mise en place des guichets des arts ou maisons des artistes décentralisés sur l’ensemble du territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles

Dans le cadre de la réforme profonde que nous allons initier ensemble dès cette année avec PointCulture, il a été décidé de permettre l’émergence de maisons des artistes décentralisées à Bruxelles , Namur, Mons, Charleroi, Liège, Louvain-la-Neuve qui soient les lieux d’accompagnement, de formation et de services aux artistes du début de l’oeuvre jusqu’à sa promotion et exportation qui soient des lieux d’échange d’informations, de pratiques et de services.
Des structures existent déjà, il faut les fédérer, les mettre sous un label et des implantations communes, les renforcer et les coordonner sous la forme d’un attelage local intégré, à l’écoute des créateurs et en connexion avec les nouvelles politiques culturelles de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les PointCulture, le Guichet des Arts, SMart et les Comptoirs des Ressources créatives sont sans conteste les interlocuteurs à mettre autour de la table pour construire ensemble ce nouveau réseau de structures-relais avec des ateliers, des postes bureautiques, une présence expérimentée, des informations sur les résidences, les bourses, les formations, les contrats, l’entrepreneuriat, le cas échéant intégré ou pas dans les pépinières d’artistes
Par ailleurs, un appel est en préparation à destination des écoles et des lieux structurels (écoles, entreprises, universités, hautes écoles) pour permettre de disposer d’espaces en dehors des heures de cours ou d’ouverture.
La logique des pépinières d’artiste par grande ville est encouragée parallèlement avec l’aide des communes et provinces.

  • Une plateforme numérique unique

Dans le même ordre d’idée, l’accès à l’information doit être centralisé à travers une plateforme numérique unique, active, pratique et transversale à l’adresse des publics et des professionnels des arts, de la culture et de l’éducation (enseignants, étudiants, artistes, programmateurs, médiateurs…). Elle doit intégrer un agenda, le cas échéant des billetteries communes, un annuaire des professionnels (artistes et métiers connexes), des salles, des formations, des bourses, des concours… un budget a été prévu pour lancer cette plateforme dès 2016.

  • Renforcement de un million dans les budgets affectés à la création et améliorer les aides à la création

Depuis 2015, la ministre a été réinvesti 750.000 euros dans l’aide à la création et dans les bourses de recherche dans toutes les disciplines (550 en 2015 et 200 en 2016)
- un montant de 150.000 euros permettra d’augmenter le soutien à la diffusion des spectacles dans les centres culturels, via le renforcement des Tournées Art et Vie, ainsi que des films belges, via la Quadrature du Cercle;
- un montant de 150.000 euros permettra de soutenir la diffusion de nos musiciens dans les petits lieux via le réseau Club Plasma ;
-Nous allons aussi repenser le subventionnement des festivals et initiatives pour y imposer la diffusion des jeunes artistes et des artistes de la Fédération évidemment.
Nous sommes en train d’assouplir certaines conditions et de diversifier les aides en essayant de mieux les fédérer avec celles de Wallonie Bruxelles International, en concertation avec le Ministre-Président.

  • La promotion de l’identité de nos artistes et de la culture belge francophone sous un seul sigle avec une campagne de visibilité interne et internationale.

Un plan stratégique et transversal de promotion de cette culture belge francophone, intra et extra muros et de nos artistes est en préparation. C’est à travers la défense, la promotion et la diffusion de nos artistes et de leur image via le lancement d’une campagne et d’un nouveau sigle commun, que nous affirmerons et préserverons cette identité multiple qui constitue notre culture.
C’est dans l’appel qui sera lancé à la fédération de tous les niveaux de pouvoirs derrière une stratégie culturelle transversale homogène que nous pourrons déployer le secteur de manière efficace , forte, ambitieuse et servir nos artistes
En septembre une nouvelle stratégie de promotion de notre cinéma a été notamment lancée qui consiste à ce que la Fédération reprenne la main dans ce domaine, par des avant-premières un peu partout, et notamment dans des petites salles de cinéma, en présence des talents, mais aussi par la mise en évidence des bandes annonces dans les cinémas, un partenariat avec la presse, et une plus grande présence sur les réseaux sociaux.
L’après-Mons 2015 et ses initiatives devront servir à déployer des activités qui soient la vraie vitrine et promotion de nos artistes.

  • Un cadastre de l’emploi, des activités et des infrastructures

Pour avancer concrètement, nous aurons besoin d’une photographie très nette de notre paysage culturel et artistique belge francophone. Le manque de données et de chiffres précis a été soulevé à plusieurs reprises lors de la consultation. Nous allons la lancer
L’Administration de la Culture est chargée de réaliser actuellement un cadastre de l’emploi artistique et l’Observatoire des Politiques Culturelles finalise un système de codification et d’encodage des données chiffrées.
En outre, la division de l’emploi non marchand implémente actuellement le Système d'Information du Cadastre de l'Emploi. Ces trois outils nous permettront d’appréhender mieux ces réalités, de les fédérer et de les traiter plus rationnellement. Des inventaires des employeurs, des bâtiments, des infrastructures, équipements et autres ressources nous permettront également de répartir les ressources plus équitablement et en connaissance de cause.

  • La promotion des artistes à l’étranger

Nous devons repenser et dynamiser le lien entre culture et politiques internationales et doper la politique de soutien à l’exportation et aux aides aux artistes Il s’agit de la compétence du Ministre-Président et pour aboutir à des recommandations très concrètes qui reflètent les constats et le paysage artistique en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Nous sommes parvenus à faire émerger une parole collective à partir d’expériences individuelles et du vécu sur le terrain.

Suites et fin de « Bouger les Lignes » :
La coupole « Alliance Culture-Ecole » est portée par l’Observatoire des Politiques culturelles et est intégrée à 100% dans le processus du Pacte pour un Enseignement d’excellence. Elle en suit donc le timing et les échéances dans le respect des méthodes participatives de Bouger les Lignes.
La coupole « Plan culturel numérique » est actuellement dans sa seconde phase de consultation et dans l’affinement et la rédaction de recommandations concrètes. La synthèse intermédiaire sera transmise au secteur en juin prochain en vue de remettre au/à la Ministre les recommandations finales lors de la rentrée culturelle prochaine (septembre 2016).
La coupole « Démocratie et Diversité culturelle » est en cours de consultation. Les ateliers publics ont débuté le 11 avril dernier et seront clôturés dans le courant du mois de mai. Les rencontres publiques sont déjà annoncées et le secteur a marqué son intérêt. Après les « Artistes au centre », les institutions culturelles étaient en attente de s’exprimer et de voir leur avis pris en compte. La synthèse intermédiaire est prévue pour juin et la présentation finale pour septembre 2016.
La coupole « Entrepreneuriat culturel » sort de la première phase de consultation qui va nous permettre de rédiger une synthèse intermédiaire à soumettre au secteur en juin prochain. Les conclusions de la coupole sont prévues pour janvier 2017.
La coupole « Nouvelle Gouvernance culturelle » produira sans conteste les résultats les plus attendus et les plus révolutionnaires. Elle est constituée de poids lourds de la culture et accompagnée par l’administration, par l’Observatoire des Politiques culturelles et par une représentante du Pacte culturel. La consultation est prévue en deux temps en juin prochain avec une synthèse finale présentée en clôture de « Bouger les Lignes », en janvier 2017.
Les prochaines rencontres plénières publiques :
- 28 septembre 2016 : Rentrée culturelle (Louvain-la-Neuve, Chapiteau des Baladins du Miroir) Synthèse des coupoles « Plan culturel numérique » et « Démocratie et Diversité culturelle » ;
- 21 janvier 2017 : Voeux (Charleroi, Rockerill) Synthèse des coupoles « Entrepreneuriat culturel » et « Nouvelle Gouvernance culturelle ».

II. Les réformes au quotidien


1. Budget


Concernant le budget, malgré la fixation d’une nécessaire trajectoire budgétaire de retour à l’équilibre, et alors que partout en Europe les budgets culturels sont malmenés les efforts des secteurs n’ont été ramenés qu’à 1% d’économies pour les institutions liées par conventions et contrats-programmes.
Contrairement à l’accord de Gouvernement qui prévoyait un moratoire strict sur l’application des décrets concernant les pratiques de lecture, les musées, les centres culturels, les centres d’expression et de créativité et l’Education permanente, il a été décidé d’appliquer ces décrets en enveloppe fermée pour préserver la dynamique d’évolution de ces secteurs.
Finalement, la Fondation Mons 2015 a contribué à l’effort budgétaire global par un étalement de la dernière tranche sa subvention en deux ans. La Fondation prête en outre ses services et son expérience à la Fédération Wallonie-Bruxelles en vue de permettre à cette dernière de développer ses propres outils numériques et ses méthodes d’optimalisation et de déploiement artistique en vue de lui permettre de généraliser ces modèles dans d’autres villes ou zones territoriales.
En 2015, les choix opérés ont permis non seulement d’immuniser mais aussi de réinvestir dans les secteurs clés de la création et du jeune public en augmentant les budgets relatifs au soutien à la création artistique dans toutes les disciplines (+ 450.000 € en 2015) et au développement des initiatives culture-école et théâtre jeune public (+250.000 € en 2015).
Une enveloppe de 200.000 € a d’ailleurs été dégagée pour le secteur des Centres d’expression et de créativité en 2015.
En 2016, 1 million d’euros complémentaire est accordé à la culture pour mettre en place les premières orientations de la réforme des politiques culturelles issues de l’opération « Bouger les Lignes ».
En vue de renforcer le soutien à la création et aux artistes, les montants ont été affectés à des politiques liées notamment aux premières recommandations de la Coupole « Artistes au Centre » :
– Aide à la création (notamment bourses pour l’écriture et la recherche) : 200.000 euros à nouveau investi, après les augmentations déjà accordées en 2015 ;
– Soutien aux bureaux de production/diffusion en vue de renforcer la diffusion de nos artistes : 200.000 euros ;
– Cinéma : augmentation du soutien à la diffusion des spectacles dans les centres culturels ainsi que des films belges : 150.000 euros permettra. Le Centre du Cinéma voit par ailleurs sa dotation augmentée de 339.000 euros ;
– Diffusion musicale de nos artistes dans les petits lieux via le réseau Club Plasma : 150.000 euros ;
– Formation des artistes : renforcer la formation des artistes et des acteurs culturels notamment en numérique et en entrepreneuriat culturel : 100.000 euros ;
– Liens culture-école : renforcement des liens culture-école et le lancement de projets de résidences d’artistes dans les écoles : 200.000 euros.
En outre, en 2016, des moyens ont été dégagés au sein des enveloppes, en lien avec l’opération Bouger les Lignes (près de 1 million). Ces moyens ont été compensés pour déployer des politiques entre autres pour financer le Plan Lecture, la réforme des Théâtres, le déploiement du cirque, des arts numériques, des spectacles jeunes publics, l’accord de coopération culturelle avec la Flandre, …


2. Lettres et Livres


1. Un Plan lecture en Fédération Wallonie-Bruxelles a été lancé. Celui-ci comprend 30 nouvelles mesures ayant pour objectif d’améliorer les capacités en lecture pour les 0-18 ans.
Ce plan vise à remettre la lecture, documentaire et de fiction, au centre de l’apprentissage avec comme priorité le plus jeune âge; et ce, en concentrant les efforts et moyens existants notamment vers la formation des enseignants et des acteurs culturels à la littérature de jeunesse, à la bande dessinée et à la littérature belges francophones et le renforcement et l’innovation en matière de promotion de la lecture auprès des publics. Ce Plan touche tant les compétences de l’Enfance, de l’Education que de la Culture.
2. Prix unique du Livre
A la suite de la 6ème réforme de l’Etat, qui a transféré la compétence du prix du livre aux Communautés, un avant-projet de décret relatif à la régulation culturelle du prix du livre a été négocié avec le secteur. Ainsi, un groupe de travail composé des associations professionnelles et des instances d’avis compétentes, dont notamment l’Association Des Editeurs Belges, le Syndicat des Librairies Francophones, le Conseil du Livre, le Conseil des Bibliothèques Publiques, la Commission d’Aide à l’Edition et ProDiPresse a été mis en place en 2015. Les résultats du groupe de travail ont permis de dégager un très large consensus qui a été formalisé dans un avant-projet de décret prêt à être déposé et discuté en Gouvernement. Les prochaines étapes étant la consultation formelle par le Gouvernement des instances d’avis compétentes et, dans un second temps, de la Commission européenne.
L’avant-projet de décret a été rédigé en tenant compte :
- de la volonté de supprimer la tabelle, et ainsi de diminuer le prix payé par les consommateurs pour l’achat de livres édités en France ;
- de la volonté d’atteindre une juste concurrence entre les petits libraires, les grandes surfaces et les sociétés de vente en ligne ;
- de l’enjeu des ouvrages numériques, selon des modalités compatibles avec la législation européenne.
- de l’imbrication culturelle et économique majeure du secteur du livre franco-belge ; la loi française a donc servi de cadre général pour avancer dans la réflexion ;
- des spécificités de la situation en Belgique francophone, dont notamment l’importance de la BD et d’une volonté de démocratisation afin de promouvoir la lecture ;
- de l’importance des bibliothèques publiques dans la politique culturelle de la Communauté française.
Pour que cette réforme soit pleinement opérationnelle, il a également été convenu avec la Communauté flamande de travailler en concertation selon une même logique afin d’aboutir aussi à terme à un système cohérent pour la Région de Bruxelles-Capitale.


3. De nouveaux outils numériques concernant la lecture ont été mis en place


LIBREL, le portail de vente de livres numériques de la librairie indépendante a été lancé, fin 2014, par le Syndicat des libraires francophones de Belgique (SLFB), avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
LIRTUEL, la plateforme de prêt numérique du réseau de lecture publique qui résulte d’un partenariat entre les bibliothèques centrales des Provinces de Liège, Hainaut, Namur, Luxembourg, la Bibliothèque centrale de la Ville de Bruxelles et la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ce nouvel outil Web permet, depuis le 2 mars 2015, à tous les usagers du réseau de lecture publique d’emprunter des livres numériques dans le cadre d’une collection désormais commune.


4. Foire du Livre


Un soutien financier plus important (15.000€) a été accordé à la Foire du livre de Bruxelles en 2015 et 2016 ce qui a permis à de nombreux élèves de venir et de permettre la gratuité de la Foire en 2016.


5. De nouvelles initiatives ont été prises en littérature jeunesse


- Ouverture des Fonds destinés aux écoles pour l’achat de livres scolaires à la littérature jeunesse. Les établissements scolaires pourront désormais se faire rembourser pour l’achat de littérature jeunesse ;
- Partenariat entre le Service général des Lettres et du Livre de l’Administration générale de la Culture et l’Enseignement pour la mise à disposition de ressources pour pouvoir identifier des ouvrages « littératures jeunesse » pertinents, utiles et recommandés ;
- Soutien d’un projet innovant en matière de littérature jeunesse : un festival à Liège « Jungle » faisant le lien entre artistes, écoles et publics.


6. Un soutien aux artistes renforcés


- Revalorisation du travail des auteurs/créateurs par l’apport de crédits supplémentaires (30.000€) pour des bourses et aides à l’écriture en 2016 ;
- Faisant suite à une demande, une douzaine d’auteurs de la Fédération seront invités du Salon international du livre de Québec (du 13 au 17 avril 2016). Aussi, ce sont une douzaine d’auteurs qui se rendront à cet évènement ;
- Revalorisation de la Fureur de lire à hauteur de 45.000 € ;
- Augmentation du budget accordé à l’opération « Ecrivain en Classe ».


7. Bibliothèques publiques : Lancement d’une réflexion autour de la systématisation des collaborations entre les écoles et les bibliothèques.
Bibliobus : les grandes lignes du transfert des Bibliobus de Gembloux, Hannut et Libramont qui dépendaient directement de la FWB vers les provinces ont été finalisées.


3. Cinéma


1. Une nouvelle stratégie de promotion et de diffusion du cinéma belge. En septembre 2015, une nouvelle stratégie de promotion a été présentée pour faire en sorte que le cinéma belge francophone soit présent partout et tout le temps. Il doit faire partie de l’environnement quotidien dans lequel vivent nos concitoyens et ne plus être réservé à un public d’initiés composé de ceux qui sont au courant de l’existence des films.
Trois types de mesures ont été initiés :
- L’actualisation de l’étude sur la perception du cinéma belge francophone qui avait été réalisée en 2009 ;
- La réforme des dispositifs existants (aides à la promotion, primes au réinvestissement, Commission de Sélection des Films) ;
- Une stratégie de promotion coordonnée par le Centre du Cinéma, selon deux axes :
1. Organisation d’événements de promotion vers le grand public et la présence dans les médias :
- Organisation d’avant-premières pour les leaders d’opinion
- Organisation de séances spéciales dans les villes « sans grand cinéma »
- Organisation d’un « évènement cinéma belge » dans la foulée de la cérémonie des Magritte
2. Présence dans les médias :
- Partenariat avec la presse écrite et audiovisuelle
- Meilleure visibilité à nos films dans les salles de cinéma
- « Envahir » le web et les réseaux sociaux


2. Suite à la saisine du Comité de concertation, les Communautés ont été associées aux modifications législatives concernant le tax-shelter en audiovisuel.


3. Accord de coproduction avec les Pays-Bas, le texte prévoit notamment que les coproductions soient considérées "comme des films nationaux et bénéficient de plein droit, sur le territoire de chacune des parties à cet accord, des avantages qui résultent des dispositions relatives à l'industrie cinématographique". Par ailleurs, l'accord implique un engagement de chaque pays signataire en vue d'encourager la distribution et la promotion du film sur son propre territoire.

4. Magritte du Cinéma : demande à l’Académie André Delvaux de créer un Magritte du Film d’animation et réformer l’attribution Magritte du Premier Film. Soutien financier à la création d’une opération de ressortie en salle des films lauréats.


5. L’association « La Quadrature du Cercle » a reçu un soutien de 50.000 € pour permettre d’assurer une meilleure diffusion du cinéma dans le réseau des ciné-clubs et des centres culturels.


6. Diffusion de « La Trêve », la première série soutenue par le Fonds FWB-RTBF pour les séries belges.


4. Centres Culturels


Dès 2014, refus d’instaurer un moratoire pour permettre une évolution positive du secteur dans le cadre des marges disponibles du budget de la Culture et de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
En 2015, adaptation décrétale pour que le décret voté en fin de législature puisse permettre de nouvelles reconnaissances et que la dynamique du décret soit enclenchée.
En janvier 2016, lors d’une rencontre avec le secteur des centres culturels :
- demande au secteur d’envisager, pour discussion, une proposition de trajectoire pluriannuelle d’augmentation du budget à affecter aux centres culturels ;
- recherche de pistes de mutualisation et d’optimalisation de coûts dans le secteur notamment en vue de libérer des marges complémentaires à affecter aux activités culturelles des centres plutôt qu’au fonctionnement.
En mars 2016, les représentants du secteur sont venus présenter une piste de trajectoire pluriannuelle d’augmentation alternative plus raisonnable jusqu’en 2025 permettant de répondre à la fois aux attentes du secteur et à un accroissement budgétaire moindre. Analyse de cette proposition en cours.
Annonce en mars 2016 de l’octroi d’un soutien supplémentaire de 33.000 euros pour les trois premiers nouveaux centres culturels reconnus dans le cadre du nouveau décret.


5. Musique


Musique non classique. Dans le cadre de la mise en oeuvre des premières orientations de l'opération « Bouger les Lignes » et des recommandations de la Coupole « Artistes au Centre » en vue de renforcer le soutien à la création et aux artistes, il a été décidé d’attribuer un montant de 150.000 euros afin de permettre de soutenir la diffusion musicale de nos artistes dans les petits lieux, notamment les lieux du réseau Horeca, via le réseau Club Plasma.
Musique classique. L'objectif prioritaire a été de remettre l'artiste au centre de la politique culturelle, en veillant à faire réaliser par les institutions musicales des économies d'échelle sur les frais administratifs et de fonctionnement, afin de pouvoir augmenter les dotations en faveur des emplois artistiques eux-mêmes. Dans ce cadre, les avenants aux contrats-programmes et les conventions de soutien aux institutions musicales, aux ensembles et aux festivals, ont permis d'assurer la pérennité de ces initiatives, tout en préparant la conclusion de contrats-programmes de 5 ans, qui assurent à la fois la stabilité des bénéficiaires et l'intégration d'obligations en matière de gestion comme de politique musicale et de missions de service public.
A cet égard, de nombreuses initiatives visant à l'éveil dans les milieux scolaires autant que dans les quartiers réputés difficiles, ont été encouragées et soutenues. De même, des demandes spécifiques visant la transmission entre maîtres et jeunes musiciens, indispensables pour que ces derniers puissent envisager avec succès leur carrière professionnelle, ont été suggérées et négociées avec les institutions subventionnées.


6. Arts Numériques


Transformation de la « Quinzaine Numérique » en « Festival des Arts numériques » : Allongement de la durée de la manifestation, dotation de moyens supplémentaires et regroupement des événements et initiatives en arts numériques de manière plus visible et concentrée dans 5 grandes villes : Bruxelles, Liège, Namur, Mons et Charleroi.


7. Arts de la Scène


La réforme du décret des Arts la scène est en cours de finalisation avec l’adoption, en janvier 2016, de l’avant-projet de décret qui entend déployer un cadre nouveau pour l’ensemble du secteur professionnel des Arts de la Scène (théâtre, danse, musique classique, non classique et contemporaine, arts forains, du cirque et de la rue et interdisciplinaire). La dynamique de cet avant-projet de décret est basée sur les premières conclusions de l’opération de concertation prospective, sur la note d’orientation intitulée « Pour une politique théâtrale renouvelée » visant à remettre l’artiste au centre, sur de nombreux avis, rencontres, concertations et analyses sectorielles et sur l’avis des instances concernées et des associations représentatives du secteur. Les modifications prévues sont majeures (échéancier commun, obligations renforcées et précisées, meilleure transparence et simplification, meilleure gouvernance, …).
Dix objectifs prioritaires applicables à l’ensemble du secteur des Arts de la Scène ont été dégagés et ont guidé la rédaction de la réforme du décret :
1. Remettre l’artiste au centre ;
2. Soutenir les compagnies et la jeune création ;
3. Atteindre de nouveaux publics ;
4. Déployer une offre diversifiée avec des synergies renforcées ;
5. Développer une gestion optimalisée des institutions et des compagnies;
6. Renforcer l’interdisciplinarité et soutenir les formes innovantes ;
7. Mener une stratégie numérique ;
8. Conclure une nouvelle alliance entre les opérateurs et l’école ;
9. Renforcer la diffusion des créations ;
10. Améliorer et optimaliser la gouvernance.
Théâtre jeune public : Augmentation des moyens de 200.000 € depuis le début de la législature. Ces moyens ont notamment permis d’octroyer un premier agrément à plusieurs compagnies.


8. Concertation entre les différents niveaux de pouvoir


D’une part, celui de la coopération communautaire avec la Flandre, par la mise en oeuvre de l’accord culturel, qui a permis notamment une concertation politique soutenue, une collaboration renforcée entre administration et le soutien aux initiatives de terrain. En mars dernier, suite à l’appel à projets, 22 projets entre francophones et néerlandophones ont été soutenus pour un budget total de 160.000 euros.
D’autre part, celui de la coopération avec d’autres niveaux de pouvoir sur les matières culturelles.
La concertation s’est illustrée dans des dossiers importants tels que le cinéma Palace, la rencontre « 100 élèves pour la liberté d’expression », les mesures à adopter au fédéral pour encourager les financements alternatifs de la culture, l’amélioration et l’extension du tax-shelter aux arts de la scène, etc.


9. Culture-Ecole


Modification du décret du 24 mars 2006 relatif à la mise en oeuvre, la promotion et le renforcement des collaborations entre la Culture et l’Enseignement.
Augmentation des moyens budgétaires en 2015 pour renforcer certains dispositifs inscrits dans le décret du 24 mars 2006.
Maintien de ces moyens financiers, augmentés d’une nouvelle enveloppe de 200.000 euros en 2016 pour initier des résidences d’artistes en milieu scolaire.
Projet d’arrêté portant approbation du programme d’actions concerté 2015-2016 institué par le décret du 24 mars 2006 relatif à la mise en oeuvre, la promotion et le renforcement des collaborations entre la Culture et l’Enseignement (séance de ce 13 avril 2016).
Projet d'arrêté portant approbation du programme d’actions concerté 2016-2018 institué par le décret du 24 mars 2006 relatif à la mise en oeuvre, la promotion et le renforcement des collaborations entre la Culture et l’Enseignement (séance de ce 13 avril 2016).

10. Musées


Réforme en cours du décret du 17 juillet 2002 notamment pour permettre à ce secteur d’accroitre la numérisation de ses activités et de performer son organisation par le développement de « pôles muséaux ».


11. Centre d’expression et de créativité


Sortie de la logique de moratoire pour que le décret de 2009 soit appliqué à crédits constants. A cet effet, un projet de décret a été soumis au conseil d’Etat. Objectif : reconnaitre ceux des CEC qui le souhaitent et augmenter la marge des crédits à répartir entre eux.
23 conventions purement facultatives, à la frontière des secteurs de l’Education permanente et des CEC, figurent sur un article de base spécifique. La volonté, sur la base d’une évaluation conjointe par l’Administration de la Culture, est soit d’y mettre fin, soit de les prolonger sur une base pluriannuelle dès le 1er janvier 2017.


12. Instances d’avis


Les instances d’avis sont nombreuses (31 émargeant du décret de 2006, 41 si on considère toutes les instances gravitant autour de la politique culturelle), leur composition pléthorique (près de 390 membres – de 10 à 55 membres par instances). Conformément à la DPC, il est prévu d’en revoir le mode de fonctionnement.
Sur la base du travail déjà réalisé par l’OPC et par l’Administration générale de la Culture, il est prévu d’en revoir le nombre et la composition. La disposition de la DPC relative à ce projet de réforme a été soumise à chaque instance pour avis. La coupole Gouvernance de « Bouger les Lignes » aborde cette problématique. A son issue, le projet de réforme sera soumis au Gouvernement. L’idée est de se rapprocher du système du Conseil des Arts et des lettres québécois : une structure faîtière, qui se serait vu confier des missions (orientations politiques) par le Gouvernement, prendrait des décisions de reconnaissances d’opérateurs, d’octroi de subside en toute autonomie. Pour ce faire, et en fonction des dossiers traités, elle prendrait appui sur des experts sélectionnés pour leur compétence qui ne siégeraient plus de manière permanente.
Le Décret du 3 avril 2014 visant à promouvoir une représentation équilibrée des hommes et des femmes dans les organes consultatifs a imposé une demande de dérogation.


13. Codification des matières culturelles


La DPC prévoit la codification des matières culturelles. La réforme des instances d’avis pourraient constituer le premier livre de cette réforme. L’OPC y travaille depuis 2009. Il s’agit maintenant de mettre en oeuvre cette dynamique de manière plus concrète.


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