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La balle pelote reconnue comme chef d'oeuvre du patrimoine immatériel par la FW-B

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La balle pelote reconnue comme chef d'oeuvre du patrimoine immatériel par la FW-B

Depuis le 7 décembre 2023, la balle pelote est reconnue comme chef d'oeuvre du patrimoine oral et immatériel de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Les origines de la balle pelote remontent au Moyen-Age. A cette époque, les « jeux de paume », jeux de balle se jouant en plein air (longue paume, à mains nues) ou dans un espace fermé (courte paume, avec ustensile de frappe) sont pratiqués. La balle pelote dérive du jeu de longue paume, plus populaire que la courte paume.

A la fin du 19e siècle, suite à la codification des règles, à la création de fédérations et l’organisation de compétitions régulières, la balle pelote devient un sport. On joue à la balle pelote en Hainaut, dans le Namurois et le Brabant.

De la fin du 19e siècle à la veille de la Seconde Guerre mondiale, elle est le jeu de balle numéro 1 à Bruxelles et en Wallonie. Benoît Goffin, historien qui lui a consacré deux ouvrages, considère ce jeu comme « un des derniers traits de la société traditionnelle qui a muté avec l’apparition de la télévision et de la voiture, devenue de plus en plus envahissante. »

Jusqu’alors, la balle pelote se joue dans la rue ou sur la place du village. Le ballodrome se trouve au cœur de la localité, à côté d’un ou plusieurs cafés, souvent devant l’église. Toute une communauté se rassemble autour de ce jeu sportif qui anime le village. Les voitures toujours plus nombreuses et la nécessité d’aménager des places de parking vont progressivement pousser les ballodromes à l’extérieur des localités et provoquer leur abandon progressif.

Malgré une lente érosion à la fin du 20e siècle, la discipline est toujours pratiquée aujourd'hui. Du côté de la Fédération des jeux de paume Wallonie-Bruxelles, on tente de se réinventer depuis les années 2000. Des efforts pour entretenir ce sport patrimonial ont été décuplés tels que la révision des compétitions ou l’organisation d’une coupe du monde. Résultat : la discipline résiste, encore et toujours.

Plus qu'un sport

Dans nos régions, la balle pelote est pratiquée depuis le 14e siècle. Ce jeu est plus qu'un sport, c'est un réel patrimoine. « La balle pelote est l'un des derniers indices du passé, de cette société traditionnelle où on parlait wallon et où les gens des villages se connaissaient bien. Si la discipline a aujourd'hui du mal à trouver sa place dans la société moderne, elle tient bon car elle représente souvent un héritage dont beaucoup de familles wallonnes sont fières » explique Benoît Goffin.

La balle pelote réunit plus de 3000 joueurs sur le territoire de la FW-B et témoigne d’un profond enracinement communautaire. A la fois, jeu traditionnel, sport à part entière et patrimoine culturel vivant, la balle pelote combine ces trois dimensions. Des actions de sauvegarde concrètes sont mises en place aujourd’hui et sont prévues dans le futur pour réduire l’érosion de la pratique (sensibilisation dans les écoles, action de communication, programmation de compétitions dans des lieux publics à forte visibilité). Ces initiatives permettent à la balle pelote de croire en son avenir.

Plus d'informations sur le site du patrimoine culturel.

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