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« Ça se vit près de chez vous! » : La balle pelote

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« Ça se vit près de chez vous! » : La balle pelote

La Direction du Patrimoine culturel propose une série de capsules vidéo « Ça se vit près de chez vous ! ». Benoît Goffin, historien et spécialiste de la balle pelote, nous fait (re)découvrir ce jeu devenu sport.

La Direction du Patrimoine culturel nous propose une série de capsules vidéo « Ça se vit près de chez vous ! » à la découverte de quelques pratiques de patrimoine immatériel en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Benoît Goffin, historien et spécialiste de la balle pelote, nous fait (re)découvrir ce jeu devenu sport et évoque les particularités techniques, la richesse des liens tissés sur et en marge du terrain et l’avenir de la balle pelote, une des nombreuses facettes du patrimoine culturel immatériel.

Découvrez la vidéo.

Les origines de la balle pelote remontent au Moyen-Age. On pratiquait alors les « jeux de paume », jeux de balle se jouant en plein air (longue paume, à mains nues) ou dans un espace fermé (courte paume, avec ustensile de frappe). La balle pelote dérive du jeu de longue paume, plus populaire que la courte paume. D’où l’expression « Jeu de main, jeu de vilains », les vilains étant les gens du peuple.

A la fin du 19e siècle, suite à la codification des règles, à la création de fédérations, de compétitions régulières, etc., la balle pelote devient un sport. De nombreuses affiches annoncent les luttes, les prix et présentent les vedettes. On joue à la balle pelote en Hainaut, dans le Namurois et le Brabant.

De la fin du 19e siècle à la veille de la Seconde Guerre mondiale, elle est le jeu de balle n°1 à Bruxelles et en Wallonie. Benoît Goffin, historien qui lui a consacré deux ouvrages, considère ce jeu comme « un des derniers traits de la société traditionnelle qui a muté avec l’apparition de la télévision et de la voiture, devenue de plus en plus envahissante. »

Jusqu’alors, la balle pelote se jouait dans la rue ou sur la place du village. Le ballodrome se trouvait au cœur de la localité, à côté d’un ou plusieurs cafés, souvent devant l’église. Toute une communauté se rassemble autour de ce jeu sportif qui anime le village. Les voitures toujours plus nombreuses et la nécessité d’aménager des places de parking vont progressivement pousser les ballodromes à l’extérieur des localités et provoquer leur abandon progressif.

Malgré une lente érosion à la fin du 20e siècle, la discipline est toujours pratiquée aujourd'hui. Mais énormément de ballodromes ont disparu et les joueurs, qui étaient des dizaines de milliers, ne se comptent plus que par centaines à travers la Wallonie.Du côté de la Fédération des jeux de paume Wallonie-Bruxelles, on tente de se réinventer depuis les années 2000. Les compétitions ont été revues, une coupe du monde organisée et des efforts pour entretenir ce sport patrimonial ont été décuplés. Résultat : la discipline résiste, encore et toujours. 

Plus qu'un sport

On joue à la balle pelote depuis le 14e siècle, dans nos régions. Ce jeu est plus qu'un sport, c'est réel un patrimoine. « La balle pelote est l'un des derniers indices du passé, de cette société traditionnelle où on parlait wallon et où les gens des villages se connaissaient bien. Si la discipline a aujourd'hui du mal à trouver sa place dans la société moderne, elle tient bon car elle représente souvent un héritage dont on est fier pour beaucoup de familles wallonnes » explique Benoît Goffin. 

Retrouvez cette pratique et bien d’autres dans la publication de la Direction du Patrimoine culturel "Passion(s) à partager. Enjeux et témoignages du patrimoine culturel immatériel"

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