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« Ça se vit près de chez vous! » : La tapisserie de haute lice à Tournai

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« Ça se vit près de chez vous! » : La tapisserie de haute lice à Tournai

La Direction du Patrimoine culturel propose une série de capsules vidéo « Ça se vit près de chez vous ! ». Kathy Philippe nous présente l’art et la technique de la tapisserie de haute lice.

La Direction du Patrimoine culturel propose une série de capsules vidéo « Ça se vit près de chez vous ! » à la découverte de quelques pratiques de patrimoine immatériel en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Kathy Philippe, licière, restauratrice de tapisserie ancienne et professeure à l’Académie des Beaux-Arts de Tournai, nous présente l’art et la technique de la tapisserie de haute lice, une des nombreuses facettes du patrimoine culturel immatériel.

Découvrez la vidéo.

Les pieds de la licière jouent comme ceux de l’organiste sur son pédalier, ses mains se faufilent, écartent, font passer le fuseau avec précision... Une danse minutieuse où pieds et mains se coordonnent pour offrir une partition colorée de fils entrelacés.

Ce savoir-faire remonte au début du XIVe siècle. A Tournai, une trentaine d’artisans tapissiers sont répertoriés dans la ville et la qualité des laines est reconnue. Une ordonnance datant de 1397 règlemente le travail. Les ouvrages sont rapidement remarqués et appréciés des rois de France. La ville doit sa première grosse commande connue à Philippe le Bon en 1448 : la tapisserie nommée « Histoire de Gédéon ». Véritable succès, elle fait office de publicité. Dès lors, les ateliers produisent énormément pour satisfaire les commandes venant de la maison de Bourgogne, de la cour de France, d’Angleterre, d’Espagne, d’Italie ou encore du Portugal. La seconde partie du XVe s. devient l’âge d’or de la tapisserie tournaisienne.

Puis les évènements politiques ralentissent la production. La ville passe aux mains des Anglais, revint aux Français pour être finalement rattachée aux Pays-Bas espagnols. Durant le premier quart du XVIe siècle, les ateliers ont encore un grand rendement, mais les commandes s’amenuisent progressivement.

Après une longue période de déclin, l'art de la lisse renaît à Tournai au XXe siècle. Cet élan novateur trouvera son aboutissement dans l'ouverture du Musée de la Tapisserie et des Arts Textiles (TAMAT). Aujourd’hui, la tapisserie de lice, forte de ses traditions, se permet d’innover, de se réinventer en toute liberté.

Kathy Philippe nous reçoit au Crécit, Atelier Tournai de Tapisserie, dernier atelier de production de tapisserie encore en activité en Belgique, pour partager sa passion, faire découvrir la technique, inchangée depuis Moyen-âge, et évoquer l’avenir de ce patrimoine extraordinaire.

Retrouvez cette pratique et bien d’autres dans la publication de la Direction du Patrimoine culturel « Passion(s) à partager. Enjeux et témoignages du patrimoine culturel immatériel ».

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