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La culture 2.0 au coeur de Molenbeek
Découvrez la richesse de l'éphémère grâce à "City Lights", la première expo temporaire du Mima.
Situé sur le site des anciennes brasseries Bellevue (Molenbeek), le MIMA (Millennium Iconoclast Museum of Art) est unique en Europe de par sa spécialisation en un courant artistique lié à l’éphémère, la culture 2.0.
La culture 2.0, se revendiquant elle-même comme successeur du mouvement Underground, est caractérisée par l’utilisation des nouvelles technologies, sa mondialisation, sa transversalité et l’utilisation de l’espace. "En se développant, la toile a redéfini nos cultures donnant toujours plus de place aux œuvres qui en reflètent les valeurs, transformant les subcultures en mainstream. Pour cette raison, l’art urbain et ses avatars, se sont imposés comme un phénomène artistique majeur du millénaire" affirment les concepteurs du nouveau musée.
En proposant ce musée tout public, les concepteurs souhaitent mettre en exergue l’évolution du Street Art et éduquer le tout public à un mouvement qui prend de l’ampleur. Un défi important vu la jeunesse de la culture 2.0 et surtout le caractère éphémère de ses œuvres. Ce dernier se retrouve au centre des préoccupations du MIMA au point d’en faire un ancrage organisationnel. En effet, même si une exposition permanente relate l’histoire et la diversité du mouvement, le musée laisse une place majeure à ses expositions temporaires dans lesquelles chaque artiste dispose d’un espace important laissant libre cours à l’imagination. "Maya Hayuk par exemple avait une idée précise de ce qu’elle allait proposer pour cette expo mais, en voyant l’espace qui lui était réservé, s’est lancée dans une improvisation totalement nouvelle" explique Stanislas De Poucques, responsable de la Communication du musée.
Pour cette première exposition temporaire (il y en aura deux par an), le MIMA a décidé de mettre en valeur le nouvel esprit cosmopolite en proposant jusqu’au 28 août, sous la bannière "City Lights", les œuvres de 5 artistes américains d’envergure internationale. Swoon propose des portraits créés à partir de dessins gravés sur linoleum puis imprimés sur papier et peints à l'acrylique ; Maya Hayuk, des peintures monumentales abstraites et psychédéliques ; MOMO, des œuvres établies à partir d’outils "détournés" et faits maison ; le duo d’artistes FAILE, Patrick McNeil et Patrick Miller, des sculptures à esthétique post punk-pop d’images pulp. Bref, "City Lights" réunit des œuvres d’artistes utilisant des techniques différentes mais tous ayant déjà fait leur nom dans le Street Art.
L’exposition permanente, quant à elle, propose un voyage initiatique à travers la culture 2.0 par le biais d’œuvres ou de partie d’œuvres détonantes comme L’ "Ignorant Style" de Fuzi Uvtpki, des portraits de Katsu réalisés avec des drones ou encore des dessins faussement naïfs et véritablement poétiques d’Escif.
Mais tout comme la culture 2.0 elle-même, il est difficile de décrire le MIMA en quelques mots. Alors mieux vaut encore s’y rendre pour y découvrir toute sa richesse et son originalité…
Plus d'infos sur www.mimamuseum.eu
