Cannes, le bilan Belge
"Illégal" obtient le Prix SACD et "Un homme qui crie" décroche le prix du jury
Le 63ième Festival de Cannes s’est achevé en apothéose avec les remises des prix. Si la Palme décernée à "Oncle Boonmee" d’Apichatpong Weerasethakul est d’ores et déjà célèbre tant la surprise fut grande, la Communauté française n’est pas revenue les mains vides. Loin de là!
"Illégal" à la Quinzaine
Le dernier film d’Olivier Masset-Depasse, "Illégal", a décroché le Prix SACD de la Quinzaine des réalisateurs, qui récompense les auteurs de films souvent singuliers qui font émerger de nouvelles écritures et des cinématographies prometteuses.
Déjà, la presse avait été conquise lors de la projection du film. Bertrand Tavernier, Jacques Fransten, Gérard Krawczyk et les autres membres du jury ont attribué le Prix à "Illégal", car « le film aborde avec force un des problèmes majeurs de notre époque, celui des immigrés clandestins qui vivent et travaillent dans nos pays. La caméra d’Olivier Masset-Depasse cerne au plus près la détresse de ses personnages avec une grâce redoutable, dignité, humanité, sans manichéisme ni complaisance, face à des situations indignes et dégradantes ».
"Un homme qui crie" a séduit le jury
Autre film soutenu par le Centre du Cinéma et récompensé sur la croisette : "Un homme qui crie" de Mahamat-Saleh Haroun décroche le Prix du Jury. Cette coproduction entre la France, le Tchad et la Belgique, soutenu en tant que minoritaire par le Centre du Cinéma, relate le drame d’un père obligé d’envoyer son fils à la guerre.
Un long métrage qui met, au niveau de Cannes, le cinéma africain hors de sa léthargie, puisque l'Afrique n'avait plus été présente en compétition officielle depuis 13 ans.