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Thierry Michel

 

 

"Les clés sont les mêmes, ici ou là-bas. Les distances avec l'autre s'abolissent. L'homme est le même partout, les pulsions de vie et de mort s'affrontent de façon identique. Et je n'ai pas fini de chercher." Thierry Michel

 

Thierry Michel figure parmi les documentalistes reconnus et appréciés de l’ensemble du public, qu’il soit initié au format documentaire ou non. Il faut dire que ses 40 ans de carrières ont été jalonnés de réalisation à succès.

En 1976, Thierry Michel entre à la RTB (devenant la RTBF quelques mois plus tard) où il réalise de nombreux reportages de par le monde. Ses premier pas au cinéma, il les fait en tant qu’assistant de Paul Meyer avant de réaliser plusieurs films documentaires autour du bassin minier et sidérurgique qu’il connait bien y ayant passé son enfance.

En 1983, il se tourne vers le format long avec "Hiver 60", un film mêlant fiction et documentaire au sujet de la grève générale contre la Loi unique qui a ébranlé la Belgique. Sa caméra nous propose ensuite une incursion en milieu carcéral avec "Hôtel Particulier", un hymne à la liberté en milieu fermé.

Thierry Michel a très vite envie de raconter la vie à l’autre bout du monde. C’est ainsi qu’il réalise en 1987 son long métrage de fiction "Issue de secours", une œuvre mystique et poétique au cœur du désert marocain, avant de nous embarquer au format documentaire dans les favellas du Brésil et le quotidien des gosses des rues avec "A fleur de terre" (1990) et "Gosses de Rio" (1990).


Les années Congo

Thierry Michel part pour le continent africain, un lieu qu’il connait bien pour y avoir tourné quelques reportages. Alors qu’il prépare le tournage du film "Les derniers colons" sur les blancs vivant au Zaïre, il est arrêté, emprisonné puis expulsé du pays. Lui vient alors l’idée de construire un carnet de voyage à la première personne avec les images tournées auparavant. "Les derniers colons" sort sur les écrans en 1995.

Un an plus tard, il pose sa caméra pour un documentaire télévisuel avec "Donka, radioscopie d’un hôpital africain" dans lequel il suit la vie d’un hôpital public de Conakry (Guinée).

En 1998, le réalisateur présente "Zaïre, le cycle du serpent" qui rencontre immédiatement le succès auprès du public. Mobutu sera également au centre de son film suivant : "Mobutu, roi du Zaïre" (lire le zoom consacré au film). Il quitte un court instant le Congo-Zaïre avec "Iran, sous le voile des apparences" et y reviendra ensuite avec "Congo River" (2005), "Katanga Business" (2009), "Katanga, la guerre du cuivre" (2010), "L’affaire Chebeya, un crime d’Etat?" (2012), "Moïse Katumbi: foot, business et politique" (2013).

Ses tournages ne se font pas sans mal. A plusieurs reprises, Thierry Michel se voit interdire ses visas, se faire menacer d’expulsion et censurer ses films. A l’image de "Pour L'Homme qui répare les femmes: La Colère d'Hippocrate" qu’il co-signe avec Colette Braeckman, en 2015. Le film suit le parcours du docteur Denis Mukwege, un gynécologue de Bukavu qui procède à des opérations de chirurgie réparatrice sur des femmes violées. Le porte-parole du gouvernement et ministre des médias interdit la diffusion du documentaire en RDC au motif d'une "volonté manifeste de nuire à l'armée congolaise et de salir son image". Il accusera même le réalisateur de l'avoir menacé. Un accord sera finalement trouvé et le film sera projeté, non sans émotion, au Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa et diffusé par la Radio-Télévision nationale congolaise. Quant au docteur Mukwege, il continue à dénoncer les crimes de guerre sur la scène internationale.


Les enfants du Hasard

Pour son dernier film, "Les enfants du hasard", Thierry Michel revient en Belgique et plus précisément à Cheratte dans la région liégeoise. Un an après les attentats de Bruxelles, il s’interroge sur la société en compagnie de jeunes enfants issus de l’immigration turque des années 60 qui sont nés "par hasard" dans cette ville où le "Hasard" était le nom donné au charbonnage. Pour l’y aider, il fait appel à une enseignante à l’écoute qui pose les questions justes sans préjugés. Un film bienveillant qui confirme le fil rouge de Thierry Michel dans les similitudes profondes entre ce qui se vit ici et là-bas.


Thierry Michel figure parmi les réalisateurs de l'initiative 50/50 (https://www.50cinquante.be/)

Portrait Cinéastes d’aujourd’hui : "Thierry Michel, l’homme de sable" (2014) 

Thierry Michel sur cinergie.be

 

 

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