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Parents admis à la Montagne magique

©Sylvain Piraux

Ca sonne comme le nom d’un lieu secret, une montagne magique où se cacheraient des trésors ou des personnages fantastiques. Ce théâtre bruxellois fondé en 1995 tient son nom du roman La montagne magique, de Thomas Mann. Roger Deldime et Jeanne Pigeon ont rendu hommage à ce livre en nommant ainsi leur ASBL située dans la rue du Marais à Bruxelles, à côté du Centre belge de la bande dessinée. Une « montagne magique » parce que cette vieille maison bourgeoise du XIXe siècle, qui fut tour à tour banque et théâtre pour les jeunes de la ville, est « une grande demeure pleine de recoins et d’escaliers. C’est l’idée du voyage, d’aller ailleurs », constate la directrice actuelle Cali Kroonen.


Le nom est une promesse pour le jeune public. Dès sa création, le théâtre de la Montagne magique veut s’adresser aux enfants et aux adolescents de 3 à 16 ans et à tous ceux qui les accompagnent, les éducateurs, les enseignants, les directeurs d’écoles, les parents et grands-parents.


Selon la directrice, l’objectif est « de voir du théâtre, en faire et se former. On initie les jeunes à ce qu’est le théâtre et on s’adresse aux adultes. Chaque année, 600 futurs enseignants de cinq hautes écoles différentes viennent pour analyser les spectacles, pratiquer du théâtre et en présenter devant un public. »
Créé et financé par la Ville de Bruxelles, par la Cocof et la Fédération Wallonie-Bruxelles, le théâtre a une programmation en continu pour les écoles et les particuliers. 70 spectacles se donnent par saison, des créations jeune public belges francophones et étrangères. La sélection se fait principalement aux Rencontres du théâtre jeune public à Huy, et durant le festival « Noël au théâtre». Les représentations en semaine sont réservées aux écoles et celles du week-end aux familles. C’est une petite équipe de cinq personnes qui gère tout ça.

« Les enfants vont comprendre des choses dans un spectacle qui ne seront pas les mêmes qu’un adulte » CALI KROONEN


Les saisons sont ponctuées par des festivals. « Paroles au solstice » en automne met à l’honneur la parole et les mots. « L’art et les tout-petits » s’adresse aux plus jeunes entre 6 mois et 4 ans. À destination de cet âge, « ce sont des formes où on n’est pas dans le sens mais dans l’essence. On va même les plus jeunes vont être touchés. C’est faire vivre ces émotions pour les parents et les enfants. »
Les adultes sont admis pour tous les spectacles. « Les enfants vont voir et comprendre des choses dans un spectacle qui ne seront pas les mêmes qu’un adulte mais chacun va trouver sa place », ajoute Cali Kroonen.


Chaque saison, la Montagne magique choisit une compagnie partenaire. L’année dernière, le Théâtre du Papyrus a présenté six spectacles sur la scène bruxelloise. Cette année, le théâtre organise avec son voisin les Martyrs un focus autour de l’artiste Agnès Limbos, figure emblématique du théâtre d’objets.


Prochain projet, développer un festival avec son équivalent flamand à Bruxelles, le Bronks Theater. « On va mettre sur pied la saison prochaine “Ménage à deux”. Pendant que trois compagnies flamandes viendront jouer à la Montagne magique, trois compagnies francophones iront au Bronks Theater. Tout sera traduit et surtitré pour découvrir ce qui se fait de l’autre côté de la frontière. Nous avons l’envie de créer un festival international du théâtre jeune public ensemble », conclut la directrice.


Et pour faire découvrir toutes les facettes du théâtre, la Montagne magique se prépare aussi à se lancer dans la réalisation d’un web documentaire. Les objectifs des fondateurs sont loin d’être oubliés.


© Rossel&Cie SA - Le Soir (FLAVIE GAUTHIER), Bruxelles, 11 janvier 2017

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