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Le TTO, scène dédiée au rire

© Pierre-Yves Thienpont

Fondé en 1995, le théâtre bruxellois installé dans les Galeries de la Toison d’Or se dédie à la comédie.


« Little TTO », la nouvelle salle, compte 100 places.

A l’affiche, les portraits des cœurs désespérés par Myriam Leroy dans Cherche l’amour ou les règlements de compte des futurs divorcés Daphné et Samir dans Ceci n’est plus un couple d’Ismaël Saidi. A moins que l’on préfère les commentaires sous la robe d’avocate de Nathalie Penning. L’affiche du Théâtre de la Toison d’Or a le mérite d’offrir une large palette d’humour.


Il y a 21 ans, un groupe d’amis, Nathalie Uffner, son mari Albert Maizel, Sylvie Rager, Viviane et Alain Benyacar décident de fonder un théâtre dédié au divertissement à Bruxelles. La comédienne, metteure en scène et auteure Nathalie Uffner a l’idée de récupérer l’ancien cinéma dans les Galeries de la Toison d’Or. « C’était la chose dont Bruxelles avait besoin, un lieu de théâtre et de culture consacré au rire », confie cette dernière.


Première artiste qui accepte d’être programmée, l’humoriste Laurence Bibot est devenue un incontournable de la maison. A l’époque, elle présente son spectacle Bravo Martine, mis en scène par Nathalie Uffner. Les deux femmes vont réitérer plusieurs fois leur collaboration avec succès. Marc Moulin, Sébastien Ministru et plein d’autres artistes contribueront à asseoir la légitimité du théâtre. Aujourd’hui, dans « la famille TTO » : Guillaume Antoine, Alex Vizorek, Véronique Gallo, Bruno Coppens, Patrick Ridremont…


L’institution bruxelloise a deux salles, une grande de 220 places et une autre plus petite qui compte une centaine de places. Dans cet espace, la directrice artistique et ses associés souhaitent mettre en avant des spectacles plus « citoyens ou sociétaux ». « On va essayer de trouver trois pièces intéressantes par an pour cette nouvelle scène. Par exemple, en janvier on présente King Kong Theory qui est tiré d’un texte de Virginie Despentes et qui est un pamphlet féministe. Ça n’empêche pas que ce soit drôle. Ismaël Saidi avec Ceci n’est plus un couple donne un message de vivre-ensemble, de respect des communautés. »


Le Café-théâtre, appelé c-TTO, dans le foyer du bâtiment, laisse la place à la jeune création. « Une bande de jeunes comédiens issus du Conservatoire a choisi la programmation d’une saison, précise Nathalie Uffner. Via le cahier des charges, ils sont chargés simplement de faire du divertissement mais restent libres. »


Du vaudeville au one-man-show


La programmation se compose d’une majorité de créations, des thèmes sélectionnés par Nathalie Uffner et confiés à des auteurs ou des projets déjà construits et proposés au théâtre. « Pour choisir, je fais appel à ce que je ressens et sur le fait que ça puisse faire venir du monde. Ce théâtre est condamné au succès parce que si on n’a pas assez de spectateurs, on ferme les portes puisqu’on n’a pas de subvention assez grande pour se permettre de ne pas gagner d’argent. Comme la plupart du temps nous présentons des créations, le public doit me faire confiance. »


Une fois par an, le TTO accueille un spectacle de stand-up. Cette année, c’est au tour de l’humoriste Guillermo Guiz, chroniqueur radio sur La première et France Inter. Attention, prévient la directrice artistique, pas n’importe quel type de seul en scène a sa place sur sa scène : « Il faut que ce soit drôle, intelligent et original. » Le ton est donné.

© Rossel&Cie SA - Le Soir (FLAVIE GAUTHIER), Bruxelles, 14 décembre 2016

 

 

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