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Deux nouvelles reconnaissances pour le patrimoine immatériel

27.05.2021 14:30 Il y a : 3 yrs

Depuis le 25 mai 2021, la pratique du code Morse et l’art de la construction en pierre sèche sont reconnus comme chefs-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de la Fédération Wallonie-Bruxelles.


La Fédération Wallonie-Bruxelles (FW-B) continue à soutenir le patrimoine culturel immatériel. Ce patrimoine vivant s’exprime aussi dans l’artisanat et les sciences et techniques, comme en témoignent  ces deux nouvelles reconnaissances.

La pratique du code Morse - Télégraphie

Inventé en 1835 par Samuel Morse, le code Morse est un moyen de communication universel qui fonctionne par le biais de l’encodage de lettres, de  signes de ponctuation et de chiffres. Il permet de transmettre des informations, rapidement et sur de longues distances, via des lignes télégraphiques ou des ondes radio. Composé d'une série de points (appelés « dit ») et de traits (« dah »), le code Morse permet à tous de communiquer indépendamment de la langue et des graphismes.

Autrefois utilisé dans de nombreux secteurs professionnels (comme l'armée ou les stations météorologiques), le code Morse est tombé en désuétude à la fin du XXe siècle avec l'avènement des communications par satellite et de l'informatique.

Aujourd’hui, les radioamateurs du monde entier perpétuent la connaissance et la pratique du code Morse et de la télégraphie. Conscients des menaces de disparitions du code Morse lui-même et des connaissances liées à son usage, l’Union Royale Belge des Amateurs émetteurs organise, à travers tout le territoire de la FW-B, des formations, des journées de sensibilisation et des compétitions, afin de continuer à titiller la curiosité des plus jeunes et l’intérêt des amateurs.

L'utilisation du code Morse nécessite également un équipement spécifique. La préservation de la pratique contribue ainsi à la préservation d’un riche patrimoine mobilier qui, sans elle, perdrait son sens.

Le code Morse constitue le premier mode de communication entre humains situés à des milliers de kilomètres l’un de l’autre. Il a contribué à les rapprocher et à faire circuler l’information de manière universelle. Preuve de l’ingéniosité humaine au moment de sa création, il permet aux amateurs, encore aujourd’hui, d’échanger des trucs, astuces et savoir-faire pour assembler des dispositifs faits de matériaux chinés qui permettent d’échanger des messages d’un bout à l’autre de la planète.

Le code Morse est utilisé dans plus de pays qu'il n'y a de langues parlées. La reconnaissance de ce patrimoine immatériel encourage les quelques 3.000 détenteurs de ce savoir-faire en Fédération Wallonie-Bruxelles à transmettre leur passion et à maintenir vivant ce moyen de communication universel.

Pour de plus amples informations :
Union Royale Belge des Amateurs émetteurs asbl : Paul Delmelle, On6dp(at)on6dp.be - 0495 214 051.

Plus d’informations sur la reconnaissance du code Morse.

L’art de la construction en pierre sèche : savoirs et savoir-faire

La technique de construction en pierre sèche consiste en l’assemblage de moellons, plaquettes, dalles ou blocs de pierre bruts, en n’utilisant ni liant, ni mortier afin de construire un ouvrage stable et durable. La construction à ou en pierre sèche constitue un savoir-faire ancestral utilisé depuis des millénaires dans le monde entier.

La transmission de ce savoir-faire s'est raréfiée en Wallonie au cours du XXe siècle pour diverses raisons : évolutions techniques et industrielles, abandon ou réorganisation de certains territoires ruraux, désintérêt et destruction d’un patrimoine immobilier oublié, savoir-faire quasiment perdu.

Plusieurs associations wallonnes (“Crêtes à cayaux” (Hainaut), “Sètches Pires” (Ardenne), “Murays” d’Houffalize) sont parvenues à recréer des liens entre les citoyens et les détenteurs de cette tradition. Les praticiens de l’art de la construction en pierre sèche, nommés “murailleurs”, forment aujourd’hui une communauté en pleine expansion.

De nombreuses initiatives visent à renseigner et sensibiliser le public mais également les professionnels à l’intérêt de cette technique de construction. Parcours-découverte, circuits des Journées du Patrimoine, supports d’expositions, brochures proposant des conseils techniques, animations à destination des écoles permettent à tous d’en savoir plus. Certains chantiers participatifs, menés avec l’aide d’organismes tels que l’asbl Compagnons Bâtisseurs, permettent également à de jeunes volontaires formés sur place de réaliser un travail de restauration.

Parmi les attraits de la construction en pierre sèche, citons, notamment, ses atouts environnementaux tels que l’accueil de la biodiversité, l’utilisation et le recyclage de matériaux locaux, ses qualités drainantes et sa longévité. La technique est, en effet, représentative d’une relation harmonieuse entre les êtres humains et la nature.

La pratique de la construction en pierre sèche est accessible à tous. Souvent réalisée en milieu rural, elle est aussi visible ponctuellement en zone urbaine, et participe généralement à l’identité locale. La construction commune de murs en pierre sèche permet de mettre en place une dimension participative, d’entraide et de lien social. Le groupe des Sètches Pires définit d’ailleurs la technique de la pierre sèche comme “une technique sans liant mais qui crée du lien”.

Patrimoine fragile, naguère menacé et bénéficiant aujourd’hui d’une revitalisation très prometteuse, l’art de la construction en pierre sèche mérite tous les égards et soutiens afin de le pérenniser. La reconnaissance encourage la poursuite des efforts d’inventaire, de transmission et de sauvegarde sur tout le territoire de la Wallonie. Elle permet également d’entamer les démarches d’intégration au dossier multinational “L’art de la construction en pierre sèche : savoir-faire et technique”, inscrit sur la Liste représentative de l’UNESCO en 2018.

Pour de plus amples informations :
Parc naturel des deux Ourthes, Amandine Schaus, amandine.schaus(at)pndo.be - 0497/258 645.

Plus d’informations sur la reconnaissance de l’art de la construction en pierre sèche.

En savoir plus sur le patrimoine immatériel et sa reconnaissance

Le patrimoine immatériel réunit les gestes, savoir-faire, modes d’expressions, transmis de génération en génération, qui procurent un fort sentiment d’identité et de continuité à ceux qui le pratiquent et le partagent. On y retrouve notamment les langues endogènes, les rituels et événements festifs, les pratiques culturelles associant l’homme à la nature, les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel.

Une reconnaissance au titre de chef d’œuvre du patrimoine oral et immatériel est surtout symbolique. Néanmoins, elle permet souvent de défendre et de promouvoir l’élément mis en lumière, en garantissant son authenticité. En outre, elle contribue à sensibiliser les pouvoirs locaux et le grand public à la valeur du patrimoine vivant. Plus largement, cette sensibilisation aux gestes et savoir-faire, transmis de génération en génération, permet de mieux les partager et les renouveler. La reconnaissance est symbolique mais cruciale pour leur sauvegarde.

Relations presse :

Cabinet de Bénédicte Linard, Ministre de la Culture de la FW-B : Lauriane Douchamps, porte-parole, GSM. +32 (0)478 98 59 96 - lauriane.douchamps(at)gov.cfwb.be

Administration générale de la Culture
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